Calvaire à Goma : Plus de 9600 morts et 3500 blessés en six mois

Depuis l'entrée des M23/ AFC/RDF dans la ville volcanique de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo, le dimanche 29 et lundi 30 janvier 2025, les habitants de cette ville vivent un véritable calvaire.

Ces derniers sont soumis à des exactions inhumaines, des tueries, des viols, des vols, des braquages, des tortures, des travaux forcés communément appelés "salongo", des arrestations arbitraires, des recrutements forcés, des kidnappings, des déplacements forcés, des justices populaires, des braquages, des banques et coopératives financière, des spoliation et pillages des biens publics et privés. En bref, des atrocités sans précédents.

Sont pointés du doigt, d'abord les rebelles de la coalition AFC/M23, ensuite les bandits, majoritairement évadés de la prison centrale de Munzenze lors de la prise de cette ville par les agresseurs. Pendant cette évasion des cas de morts et de blessés étaient notifiés. Outres les milliers des personnes mortes la semaine de la prise de Goma ville, il ne se passe un jour sans parler de morts soit par balle, soit par arme en feu, ou encore par justice populaire. Les autres s'autosuicident, ce qui ne laisse pas indifférent la société civile locale. 

Mario Ngavo son président s'inquiète que les cadres des forces vives, des défenseurs des droits humains, des leaders soient dans les viseurs des agresseurs . Ils sont ces derniers temps victimes des menaces de mort, ajoute t-il. 

En dépit des dialogues entrepris et d'autres mécanismes de combats, la libération de cette ville reste hypothétique, se désole ce cadre de la société civile qui se pose mille et une question.

<<Jusque quand Goma sera mouroir?>>, s'est-il interrogé.

Rappelons que ces statistiques sont livrés alors que la représentante du secrétaire général de la mission d'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) séjourne à Goma pour palper du doigt la situation sécuritaro-humanitaire qui prévaut dans cette partie Est du pays.

Wanzire Shukurani